Il ne distinguait pas, cet homme si plein de pratique, la dissemblance des sentiments sous la parité des expressions. Parce que des lèvres libertines ou vénales lui avaient murmuré des phrases pareilles, il ne croyait que faiblement à la candeur de celles-là ; on en devait rabattre, pensait-il, les discours exagérés cachant les affections médiocres ; comme si la plénitude de l’âme ne débordait pas quelquefois par les métaphores les plus vides, puisque personne, jamais, ne peut donner l’exact mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs, et que la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
Madame Bovary, Part 2, Chapter XII.
Although it sounds foolish to say, Flaubert really is amazing. I admit to stopping part way through L’education sentimental, though I was enjoying it. But just now I’ve read Un cœur simple straight through in one sitting, and am now a little over half through Bovary.
I can only imagine that this chunk of text—at least from “la parole humaine...”—is often quoted. I especially like that Flaubert is telling us this apropos of Emma. It is not clear to me that Flaubert himself would endorse such a view of language, and I wonder if he is often taken to do so.
Also, from Bouvard et Pécuchet, “Les ouvrage dont les titres étaient pour eux inintelligibles leur semblaient contenir un mystère.” No wonder so many books are written about Flaubert.
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